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GSLR Antiques - Antiquités Décoration Arts de la table à Grenoble

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Les bougeoirs d'époque XIXe

Dans la continuité du XVIIIe, le XIXe siècle a multiplié la production d'objets décoratifs en bronze qui foisonnent sur le marché de l'occasion. Les cotes de ces objets affichent des écarts qui peuvent parfois surprendre. Mais cela s'explique : les qualités de production sont très variables, et les techniques ont tellement évolué à cette époque qu'il est devenu plus facile de produire certains objets en grande série avec des équipements plus automatisés, supprimant le phénomène de rareté et faisant baisser la valeur desdits objets. Nous nous penchons aujourd'hui sur les bougeoirs, très représentatifs de ce phénomène. Si rien ne remplace l'habitude de voir et manipuler les objets pour les estimer à leur juste valeur, nous pouvons vous qualifier quelques critères expliquant les écarts de valeur que vous pourrez observer entre deux produits a priori similaires.

La qualité de la dorure

Parmi les éléments déterminant la valeur d'un bougeoir... La dorure. L'objet est évidemment plus coté s'il est en bronze doré ou bronze double-patine (dorure et patine lui donnant un aspect vert-foncé tirant parfois sur le brun) que s'il est en bronze patiné ou laiton.

La dorure était, à partir de la Renaissance et encore jusqu'au milieu du XIXe siècle, faite au mercure : les objets en bronze étaient plongés dans un mélange d'or et de mercure (l'or étant soluble dans le mercure), puis chauffés pour permettre l'évaporation du mercure. Il en résultait des dorures d'excellente qualité, laissant une dorure homogène, bien intégrée dans les plus complexes circonvolutions du bronze, durable, solide. Mais le procédé restait dangereux car les vapeurs de mercure sont très toxiques et les artisans s'exposaient à de graves désordres neurologiques.

Après la Restauration, la dorure galvanique (procédé basé sur le principe des électrodes qui permet le déplacement des molécules d'or sur la surface à dorer) a donc pris le pas sur la dorure au mercure. Heureusement pour les questions de santé publique, mais cela a altéré la qualité des dorures, caractérisées par un éclat plus froid et mat, une revêtement d'aspect parfois un peu moins lisse sur les parties brillantes, et devenant plus facilement ternes avec le temps.

Une dorure au mercure donne à l'objet une valeur plus importante qu'une dorure galvanique.

Le filetage

D'abord filetées à la main, les tiges permettant l'assemblage des pièces du bougeoirs ont ensuite, grâce aux nouveaux procédés plus industrialisés, été filetées à la machine.

Le filetage à la main étant difficile fastidieux, il n'était réalisé que sur les extrémités de la tige métallique, uniquement sur la longueur utile. Plus tard, les machines ont épargné l'étape de filetage aux artisans, mais filetaient les tiges sur toute la longueur.

Ainsi, une tige d'assemblage partiellement filetée est le gage d'une production plus ancienne, et donne au bougeoir une valeur plus importante.

La qualité de la ciselure

Au cours de ce XIXe siècle marqué par l'industrialisation, le travail traditionnel de l'artisan bronzier s'appauvrit : le bougeoir moulé est moins travaillé, se donnant une apparence plus grossière qu'auparavant. C'est d'ailleurs vrai de la plupart des bronzes dorés : l'âge d'or du bronze ciselé et doré se situe entre deuxième moitié du XVIIIe siècle et début XIXe.

La qualité de la facture

Ces critères passés en revue, vous savez maintenanat si votre bougeoirs est plutôt de la première moitié de XIXe ou de la seconde, ce qui constitue un premier critère de valorisation.

Une signature, d'ailleurs assez rare sur les objets de décoration en bronze, constitue toujours une plus-value. On trouvera souvent, sur des productions haut-de-gamme (très ouvragées, très complexes, émaillées...) la signature de Barbedienne.

En l'absence de signature, seront déterminants :
- la matière : le bronze a plus de valeur que le laiton
- le revêtement : le bronze au naturel, à l'éclat un peu plus verdâtre que du bronze doré, est moins coté
- un niveau de raffinement supplémentaire lorsque la finition est en bronze patiné est doré : bronze double-patine
- la finition de la dorure en mat et brillant traduit également un niveau de qualité supplémentaire