Faire la différence entre l'ivoire et l'os

Christs, bijoux, couverts, figurines décoratives… On trouve chez les antiquaires de nombreux objets sculptés en ivoire ou imitation. L’ivoire présente un certain nombre de caractéristiques propres qui permettent d’éliminer les risques de confusion.

1 - La structure de la défense d'éléphant

Dans la défense passe un nerf qui laisse un trou central, que l’on retrouve sur les gros objets en ivoire (c’est notamment le cas sur les boules de billard, ou encore sur certains Christs en ivoire et les figurines chinoises de taille importante).

Ensuite, l’ivoire est issu d’une défense qui grandit en même temps que son éléphant. Comme un tronc d’arbre, la défense croît en formant des couches successives visibles. Ces traces sont d’autant plus visibles que les objets sont sculptés sur la partie périphérique de la défense : ce sont les lignes d’Owen, un peu plus foncées et qui forment un motif courbe et des croisillons plus ou moins réguliers.

Reconnaître l'ivoire par le repérage du nerf et des lignes d'Owen — Sur cette boule de billard, le nerf et les lignes d'Owen sont bien apparentes

L’os, plus poreux, en général utilisé pour des travaux plus populaires, présentera de petits points noirs, qui donneront un aspect moucheté aux objets anciens.

Une cuillère en argent et os, aspect moucheté bien visible — Sur cette cuillère à bouillie, aucun doute possible : on identifie rapidement l'os à l'aspect moucheté du cuilleron

2 - La forme de l'objet

Les objets importants (statues, certains Christs) épousent la forme de la défense : c’est pourquoi le personnage représenté, s’il est grand, apparaît souvent assez courbé.